BIOGRAPHIE DE L'ARTISTE



La vraie...

Sur la toile depuis 1994, avec des premières toiles, des portraits en noir et blanc avec une touche de bleu. Puis, peu à peu, des natures mortes et des paysages, avec une palette s'enrichissant de plusieurs teintes. Exclusivement à l'huile, sans influences particulières sinon quelques maîtres d'Europe du Nord avec leurs chefs-d'oeuvre si lumineux. Des expositions dans quelques endroits en Côtes d'Armor, puis à Saint-Pierre et Miquelon. Les "gueules", les natures mortes classiques, les paysages urbains ou maritimes sont privilégiés. La peinture comme évasion.

Et l'autre...



Si je suis né en 1959, ce n’est qu’à partir de 1994 que j'effectuai mes premiers tableaux. Pourtant, dès le 2 février 1961, alors que ma jeune mère préparait tranquillement le repas pour mes 7 frères et 12 sœurs, je manifestai les premiers signes d’une activité artistique flamboyante en exécutant une œuvre remarquable de naïveté et de primalisme animalier sous la forme d’un dessin représentant une tête de dingo avec une seule oreille, (qu’on appellera ultérieurement : ‘Dingo à l’oreille cassée’) réalisé avec mes excréments. Bien évidemment, le bébé que j'étais à l’époque n’avait encore jamais vu un seul dingo de sa courte vie et les critiques d’art se perdent en conjectures à ce sujet. Il est cependant probable que le gène du génie artistique s’est manifesté dès cette époque, en raison probablement de l'héritage des nombreux artistes constituant mon ascendance.

En effet, dès le VII è siècle, un certain Xian Pen, un travailleur de la soie qui, s’en allant livrer sa marchandise probablement en Chine, grava sur le mur d’une grotte récemment découverte en Afghanistan suite à la destruction de statues de bouddhas, la première peinture à l’huile que l’homme ait faite. Il est donc faux de prétendre que ce soit Jan Van Eyck, le peintre flamand, qui ait découvert le premier la peinture à l’huile. En fait, on sait aujourd’hui que le personnage en manteau bleu figurant sur la muraille entre la Vierge et le Chancelier Rollin, l’un des plus célèbres tableaux de Van Eyck n’était autre qu’Ambrosius Van Pen, le premier assistant de Van Eyck et chimiste à ses heures, véritable re-découvreur de la peinture à l’huile car lui-même descendant de Xian Pen revenu s’installer à Bruges en 824. En 1563, on trouve également trace d’un certain Gianni Pen dont le portrait est représenté sur le tableau ‘Les Noces de Cana’ de Véronèse. Gianni Pen, tout comme JM Pen, souffrait d’une légère forme de daltonisme et c’est à lui que Véronèse avait confié la délicate mission de vérifier et de terminer les commandes. C’est ainsi qu’est né le ‘vert Véronèse’ - l’arséniate de cuivre que Gianni Pen appliquait en rehausseur de pigmentation – alors qu’il pensait éclaircir certaines teintes. Le maître Véronèse, orgueilleux, n’a de son vivant jamais démenti ne pas être l’auteur de ce ‘vert’, recevant alors louanges et clameurs pour le travail effectué. Seul donc, l’auto-portrait de Gianni Pen, sis à l’extrême gauche de la table a été laissé tel quel, comme un discret hommage pour sa découverte. On peut alors en déduire que Véronèse tenait tout de même son élève en très haute estime. Il aura fallu attendre les travaux de recherches d’un scientifique aveugle italien de Vérone pour rétablir la vérité.

Ainsi, mes ancêtres ont tous eu partie liée avec le monde de l’art et de la peinture en particulier. Le plus belle preuve en est donnée par la Joconde elle-même dont on a enfin déchiffré l’énigmatique sourire grâce à la dépigmentation partielle effectuée en laboratoire. Comme le montre la vidéo ci-dessous avec un agrandissement de sa pupille droite, on distingue parfaitement le postérieur du premier élève de Leonardo qui, d’humeur badine, s’amusait à distraire Lisa Maria Gherardini durant les longues séances de pose. Ce premier élève qui avait en fait initié Da Vinci dans l’art du sfumato s’appelait Paolo Pen...







En 1830, on retrouve un Charles-Henri Pen dans l’atelier du peintre Delacroix. Ami fidèle, assistant, conservateur des œuvres du maître, peintre et sculpteur, il sert aussi de modèle et il est notamment représenté sous les traits de l’homme au chapeau haut de forme sur la toile "La Liberté guidant le peuple" (voir ci-contre).

Mais la famille Pen est européenne et il a également existé un Helmut Pen en 1893, marchand d’art et peintre assez habile, hélas, doté d’une horrible proéminence nasale et d’oreilles gigantesques qui traumatisa jusqu’à la folie Edvard Munch, l’un des pionniers de l’expressionnisme. Helmut Pen, intéressé par les travaux de Munch lui donna rendez vous dans un petit bistrot sur la colline d’Ekeberg, près d’Oslo en 1893. Munch, qui s’en allait au rendez-vous en admirant le soleil couchant (irisé paraît-il par les cendres de l’éruption du Krakatoa) vit soudain apparaître Helmut Pen qui, le saluant, ôta son chapeau et son écharpe. Munch devant l’horrible apparition faillit perdre connaissance. Ramené d’urgence chez lui, il produisit par la suite 4 versions de cette fameuse rencontre matérialisées donc par les 4 œuvres dénommées "Le Cri".

Enfin, votre serviteur arrive donc en 1959. En 1994, je décide de prendre les pinceaux et travaille mes premières toiles en trois couleurs : noir, blanc et bleu. Salué par les critiques d’art qui défilent dans mon salon, c'est-à-dire ma voisine de palier, Huguette Michonneau et son mari Robert, je prends confiance en moi et passe un cap supérieur en exposant chez un barbier de Saint-Brieuc dans les Côtes d’Armor qui trouve ainsi de quoi masquer gratuitement les multiples fissures de ses murs. Arrive alors la consécration avec une exposition restée dans toutes les mémoires, au "Bistrot", place du Chai dans la même ville où un couple d’Allemands de passage m'achète une toile représentant un jeune garçon sur une plage de Cancale (en fait, une contrefaçon de Sargent, mais que j'avais pris soin de signer de son nom). Après St Brieuc, les commandes pleuvent et je décide de déménager dans une maison avec un atelier afin de pouvoir travailler sur de plus grandes surfaces. Je peux alors peindre dans une pièce trois fois plus grande que mon précédent studio. Les premières natures mortes naissent ainsi, avec des raisins vert pomme et des cerises grenat (je rappelle que tout comme mon ancêtre, j'ai un léger trouble de la vision, un daltonisme léger). La peinture reste tout de même pour moi une activité alimentaire puisque j'expose en majorité dans des bars et des restaurants. Certaines de mes toiles sentent ainsi l’ail après un passage de trois semaines chez un restaurateur du sud-est et une autre, représentant un vieux Cubain fumant un mégot dégage une odeur de tabac froid après justement avoir été exposé durant un mois dans un café Cubain sur Nantes.

J'envisage ensuite de peindre des toiles spécialement adaptées pour chaque pièce de la maison, comme par exemple les toilettes où une nature morte au citron pourrait à la fois ravir l’œil et surtout la narine. Idée excellente s’il en est que je dois tout de même abandonner faute de matière picturale suffisamment odoriférante.
Toujours installé sur Nantes aujourd’hui, j'expose en permanence dans mon salon et de rares fois dans des galeries, préférant attendre d’être mort pour que mon fils puisse jouir intégralement de la renommée faramineuse de son géniteur.

Mais, voulant assurer sur les deux tableaux - façon de parler - j'ai décidé de lâcher momentanément le pinceau pour le stylo et de commettre diverses agressions littéraires. Portant le nom qui est le mien, il était logique que je noircisse des pages après avoir coloré des toiles. J'ai commencé avec un... machin qui n'a ni style, ni forme appelé "Il n'y a personne à la fenêtre". Une oeuvre non pas écrite sous acide contrairement à ce qu'on pourrait penser, mais sur un lit, il y a très longtemps, pour faire plaisir à la fille de ma compagne qui voulait s'exercer à taper à la machine. Comme quoi, il est dangereux de faire plaisir aux enfants ! Ensuite, on m'a dit que j'avais quelque chose dans la main. À part le poil, je n'y ai jamais rien vu d'autre mais j'ai continué à écrire et comme je connais un peu Saint-Pierre et Miquelon et que j'aime les polars, bim ! Un polar à St-Pierre et Miquelon ! Et ma maison d'édition qui me dit: "Bien ! Vous en avez d'autres ?". Je ne savais pas que le monde de l'édition était dirigé par des sado-masos !! Alors, j'ai continué et j'en remets des couches. Jusqu'à présent, aussi bizarrement que ça puisse paraître, on ne parle pas de moi dans les cercles littéraires, ni ailleurs du reste mais comme je n'aime pas les cercles et que je me fous du reste, tout va bien ! À ce jour, j'en suis à mon énième roman et le prochain est en route, parce que tenez-vous bien, c'est le prochain ! Eh oui... J'aimerais bien en faire traduire un en shompen (ne pas confondre avec l'acteur - et non, nous ne sommes pas de la même famille). Si quelqu'un est intéressé, merci de faire un offre via email (mais en français ou en anglais biscotte je ne comprends pas le shompen).
À part ça, j'envisage de ne pas dépasser les 136 ans, parce que bon, il faut laisser la place aux jeunes et quand j'aurai 135 ans, le manoir que je compte acquérir avec mes droits d'auteur d'ici une vingtaine d'années aura fini d'être payé. Oui, il faut rester optimiste.


E-mail : jeanmarie.pen@sfr.fr
Coordonnées :
- Latitude : 47° 13’ 12.96” Nord
- Longitude : 1° 35’ 47.03” Ouest





PARCOURS ARTISTIQUE



Inexplicablement, la Fondation Cartier n’a pas encore exposé mes œuvres (sans doute, un problème d’agenda surchargé) ni aucune galerie de l’Upper East Side à New-York ou encore de Londres (un problème de langue apparemment).
Seule la Galerie Ravenel, à Saint-Pierre et Miquelon a présenté et vendu plusieurs toiles. Il est conseillé en conséquence d’aller illico visiter cette galerie et par là même l’archipel qui représente, à l’instar de Tahiti pour Gauguin, une véritable source d’inspiration pour bon nombre de peintres de talent. Par contre, de nombreux établissements où l’art se rencontre principalement dans l’assiette ont accueilli des huiles (non pas avec la salade, mais sur les murs). Des espaces publics, comme des salles municipales, ont également servi d’écrin pour des expositions temporaires comme la Galerie du Minage, à Clisson (Très belle ville "à l’italienne" près de Nantes). Les œuvres ont aussi pu bénéficier d’expositions au sein de vieilles pierres, comme des châteaux (Château de Goulaine, de la Galissonnière) voire de magnifiques monuments historiques (Tour Dugesclin au Grand-Fougeray).
In fine, la collection complète de mes œuvres sera visible dans une superbe galerie avec une superbe hôtesse avec sourire de Joconde et superbe machine à café avec sourire à la Clooney, dès que j'aurai gagné au Loto ou vous aurai vendu toutes mes toiles (en auquel cas, la galerie n’ayant plus lieu d’être, une île quelque part aux Seychelles ou ailleurs sera achetée pour les artistes nécessiteux).





INFLUENCES



Il serait vain de prétendre que je n’ai subi aucune influence ! Déjà, ma mère m’a beaucoup influencé lorsqu' étant petit, je me suis pris une mandale en dessinant ma sœur sur le mur de ma chambre avec un feutre indélébile. Depuis, je n’ai fait aucun portrait de l’une de mes sœurs. Renoir m’a beaucoup influencé également, dans le sens où j’espère ne jamais peindre comme lui car je n’aime pas Renoir. Ah bon ! Vous pensez qu’il n’y a aucun risque que je peigne un jour comme lui ? Vous êtes gentil, merci.
Par contre, j’aime beaucoup des peintres "nordiques" comme Van Overbeek, pour leurs natures mortes et leur luminosité "froide", tout comme, à l’opposé, des gars comme David Ligare et ses toiles aux tons chauds, méditerranéens et ses compositions qui évoquent Magritte. En cliquant sur le chevalet de campagne, vous accéderez aux sites d’artistes dont j’apprécie particulièrement les œuvres.





DISTINCTIONS



En dehors de la naturelle pour laquelle on me trouve toujours un flegme tout britannique, je m'enorgueillis d’avoir obtenu la médaille d’Or des artistes daltoniens presbytes, les encouragements du Jury au rassemblement annuel des peintres autodidactes et autoproclamés, la palme avec mention pour le paysage campagnard le plus raté et le Diplôme Universitaire d’Études Fondamentales, un machin qui ne sert à rien mais qui m’a permis de passer quelques mois à m’amuser à refaire de la copie comme un ado attardé.



AVENIR




L’avenir s’annonce sans ambiguïté aucune comme enchanteur et particulièrement faste me concernant. Oui, cela peut vous sembler étonnant et, à la lecture de ce qui précède ou à la vue de ce que j’ai écrit ou peint, vous vous dites certainement que vous avez raté quelque chose, que rien ne laisse prévoir la venue du succès, de l’argent, des délices terrestres et du plombier qui doit depuis six mois venir changer le chauffe-eau, et qu’à moins d’un évènement extraordinaire, comme la greffe d’une main droite adroite ou d’un cerveau normalement constitué, mon patronyme restera inscrit en lettres incertaines dans les limbes de l’Histoire. Alors déjà, je compte prendre un pseudo (j’hésite entre Victor Flaubert et Alexandre Hugo… hmm ! Ou alors Stephen Queen) et surtout, surtout, je ne vais pas écrire que l’avenir s’annonce mal, que je vais sûrement mourir un jour ou encore que le plastique, la pollution et la connerie humaine nous mènent droit dans le mur ! Non, soyons sérieux et restons positifs comme les cations. Mes plus beaux jours restent à venir ! D’ailleurs, avec le réchauffement climatique, il va faire de plus en plus chaud et beau, youpi ! Donc, tout cela me met en joie et j’ai hâte de vous présenter mes nouvelles œuvres que vous vous arracherez en n’hésitant pas à solder vos comptes ou en prenant un crédit à 23,5 % auprès d’un organisme véreux, en clair auprès d’une banque.
Ainsi, amis lecteurs, amies lectrices, vous qui appréciez mes toiles (merci aux parents ou amis de ces personnes aveugles de lire pour eux ces lignes, il me semble que la technologie actuelle ne « braille » pas encore sur les écrans tactiles – ce qui est étonnant non ?), soyez heureux et n’hésitez pas à me témoigner votre reconnaissance, sous la forme de chèques, espèces, envois à mon domicile de jambons fumés de Virginie, de Cheval Blanc 59, de « La Peuchère » de Frédéric Dard, éditions Lugdunum 1939 ou encore d’une simple lettre amicale (ceci pour vous redonner le goût à l’écriture et être étonné pour ma part de recevoir autre chose dans ma boîte que des factures ou de la publicité).